Canis Majoris par Loïc Locatelli Kournwsky aux éditions Vide
Page 1 sur 1
Canis Majoris par Loïc Locatelli Kournwsky aux éditions Vide
Canis Majoris par Loïc Locatelli Kournwsky aux éditions Vide Cocagne
Cela ne fait pas tout à fait un an que ce livre est sorti. À cette époque, je n'avais pas trouvé le temps d'en faire un compte rendu de lecture approfondi. Il se trouve que malheureusement ce livre n'a pas trouvé son public. Pourtant, de tous les albums sortis par Vide Cocagne en 2013, et de tous ceux que j'ai pu lire en 2013, d'ailleurs, c'est sans doute l'un de ceux qui m'a le plus touché. Et puis chez Vide Cocagne, comme chez la plupart des petits éditeurs d'ailleurs, on ne sort pas des livres pour la course à la nouveauté dont le destin est d'aller finir au pilon. Non, quand on sort un livre c'est pour qu'il vive longtemps. Vous pouvez donc toujours commander Canis Majoris chez votre libraire, si comme moi vous avez la chance d'en avoir un sympathique près de chez vous, ou sur notre site internet, si vous vivez dans une zone culturellement sinistrée.
Alors laissez moi essayer de vous convaincre. Si ce livre n'a pas trouvé son public, au delà des problèmes techniques de distribution et de surproduction que rencontrent les centaines d'albums qui sortent chaque mois sur le marché français, si ce livre n'a pas été acheté en masse disais-je, c'est sans doute que son sujet est, à priori dur. L'auteur y parle du suicide d'une de ses tantes. En ses temps bien sombres, de tels sujets refroidissent un peu le lecteur qui a surtout besoin de se changer les idées.
Pourtant, ce livre est tout sauf déprimant, bien au contraire. C'est, certes, un livre intime. Ce n'est pas pour rien si sur ce livre, l'auteur abandonne le pseudonyme de Renart, utilisé précédemment au profit de son vrai nom. Avec beaucoup de pudeur et de sensibilité, Loïc Locatelli Kournwsky nous épargne, cependant, sa douleur. Il nous fait directement entrer au moment où il arrive à la dernière phase de son deuil, celle de l'acceptation. Si les questionnements sur sa responsabilité ne l'ont pas quitté, c'est surtout ce moment où la perte d'un être cher permet de se rendre compte de l'importance de profiter des bons moments et de la beauté de l'existence que l'auteur arrive à saisir avec poésie et justesse. Ce moment où l'on prend du recul et où on arrive à en sortir plus fort. Loin du pathos et du mélo, la virtuosité de son dessin et la justesse de ses mots nous plonge dans cet espace où la douleur commence lentement à s'estomper et où les souvenirs heureux apparaissent comme de précieux trésors à chérir et où parallèlement on acquiert une sorte de conscience nouvelle et détachée de notre place dans l'univers.
La parfaite maitrise de ce livre, tant sur le fond que sur la forme sont pour moi la marque d'un grand auteur dont on réentendra parler. Ne passez pas à côté maintenant, vous serez fier, plus tard, de dire j'ai lu le premier livre qu'il a signé de son nom. Retenez le bien : Loïc Locatelli Kournwsky
Cela ne fait pas tout à fait un an que ce livre est sorti. À cette époque, je n'avais pas trouvé le temps d'en faire un compte rendu de lecture approfondi. Il se trouve que malheureusement ce livre n'a pas trouvé son public. Pourtant, de tous les albums sortis par Vide Cocagne en 2013, et de tous ceux que j'ai pu lire en 2013, d'ailleurs, c'est sans doute l'un de ceux qui m'a le plus touché. Et puis chez Vide Cocagne, comme chez la plupart des petits éditeurs d'ailleurs, on ne sort pas des livres pour la course à la nouveauté dont le destin est d'aller finir au pilon. Non, quand on sort un livre c'est pour qu'il vive longtemps. Vous pouvez donc toujours commander Canis Majoris chez votre libraire, si comme moi vous avez la chance d'en avoir un sympathique près de chez vous, ou sur notre site internet, si vous vivez dans une zone culturellement sinistrée.
Alors laissez moi essayer de vous convaincre. Si ce livre n'a pas trouvé son public, au delà des problèmes techniques de distribution et de surproduction que rencontrent les centaines d'albums qui sortent chaque mois sur le marché français, si ce livre n'a pas été acheté en masse disais-je, c'est sans doute que son sujet est, à priori dur. L'auteur y parle du suicide d'une de ses tantes. En ses temps bien sombres, de tels sujets refroidissent un peu le lecteur qui a surtout besoin de se changer les idées.
Pourtant, ce livre est tout sauf déprimant, bien au contraire. C'est, certes, un livre intime. Ce n'est pas pour rien si sur ce livre, l'auteur abandonne le pseudonyme de Renart, utilisé précédemment au profit de son vrai nom. Avec beaucoup de pudeur et de sensibilité, Loïc Locatelli Kournwsky nous épargne, cependant, sa douleur. Il nous fait directement entrer au moment où il arrive à la dernière phase de son deuil, celle de l'acceptation. Si les questionnements sur sa responsabilité ne l'ont pas quitté, c'est surtout ce moment où la perte d'un être cher permet de se rendre compte de l'importance de profiter des bons moments et de la beauté de l'existence que l'auteur arrive à saisir avec poésie et justesse. Ce moment où l'on prend du recul et où on arrive à en sortir plus fort. Loin du pathos et du mélo, la virtuosité de son dessin et la justesse de ses mots nous plonge dans cet espace où la douleur commence lentement à s'estomper et où les souvenirs heureux apparaissent comme de précieux trésors à chérir et où parallèlement on acquiert une sorte de conscience nouvelle et détachée de notre place dans l'univers.
La parfaite maitrise de ce livre, tant sur le fond que sur la forme sont pour moi la marque d'un grand auteur dont on réentendra parler. Ne passez pas à côté maintenant, vous serez fier, plus tard, de dire j'ai lu le premier livre qu'il a signé de son nom. Retenez le bien : Loïc Locatelli Kournwsky
stefan- Maître Yoda
- Nombre de messages : 8050
Age : 46
Localisation : Mû
Date d'inscription : 16/06/2006
Sujets similaires
» Féministes Collectif, éditions Vide Cocagne
» L’île aux crabes par Anna Conzatti, éditions Vide Cocagne, c
» Déraillement – Benoit Carbonnel, éditions Vide Cocagne
» Hôpital Public Collectif, éditions Vide Cocagne.
» Feya tome 1 par Marc Lataste, éditions Vide Cocagne
» L’île aux crabes par Anna Conzatti, éditions Vide Cocagne, c
» Déraillement – Benoit Carbonnel, éditions Vide Cocagne
» Hôpital Public Collectif, éditions Vide Cocagne.
» Feya tome 1 par Marc Lataste, éditions Vide Cocagne
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum